Comment favorise-t-on la biodiversité dans le 12e ?
Publié le 22/05/2021
Préserver les réseaux écologiques qui relient les différents types d’habitats naturels, c’est agir en faveur de la biodiversité. Bois, prairies, mares, fleuves, friches, ces tronçons de nature permettent aux espèces de se déplacer en restant dans un élément favorable. Dans le 12e, des aménagements sont mis en place et repensés chaque année pour favoriser ces déplacements.
"La biodiversité, en ville comme ailleurs, joue un rôle clé dans l'équilibre de la vie sur terre. Par exemple, elle produit l'oxygène que nous respirons grâce à la photosynthèse des plantes, la pollinisation des cultures assure en partie la production agricole qui permet de nous nourrir, etc. Mais la biodiversité en ville intervient aussi grandement dans la qualité écologique, sociale et esthétique de notre environnement.
Des trames vertes et bleues
En milieu urbain plus qu’ailleurs, il est important de préserver les réservoirs de biodiversité - ces espaces où la faune et la flore peuvent se réfugier, s'alimenter et se reproduire - ainsi que les chemins, appelé “corridors écologiques”, qui relient ces réservoirs, favorisant ainsi la circulation et le déplacement des espèces animales et végétales. Les éthologues parlent aussi de trames vertes et bleues, que les services s’efforcent de préserver et de favoriser dans Paris et le 12e arrondissement. Ces espaces représentent un véritable maillage potentiellement vital pour les espèces sauvages.
Qu’est-ce que la gestion écologique différenciée ?
Traiter spécifiquement un patrimoine végétal spécifique
L'Agence d'Ecologie Urbaine de la Ville de Paris pilote et met en oeuvre des projets de création de "zones de biodiversité" pour développer ou renforcer ces trames et réservoirs. Ces chantiers consistent à appliquer des traitements différents à certains espaces selon leur degré d’importance écologique. On appelle cela la « gestion écologique différenciée ».
Les prairies à caractère naturel en font partie. Elles sont des prairies laissées dans un état naturel, vierge de toute intervention humaine. Cet état naturel permet le développement spontané de diverses espèces florales qui représentent un habitat favorable pour tout une partie de la faune sauvage et en particulier les pollinisateurs sauvages.
Les prairies à caractère naturel en font partie. Elles sont des prairies laissées dans un état naturel, vierge de toute intervention humaine. Cet état naturel permet le développement spontané de diverses espèces florales qui représentent un habitat favorable pour tout une partie de la faune sauvage et en particulier les pollinisateurs sauvages.
Un exemple dans le 12e : la prairie du Square Charles Péguy
L'association Graines de Partage s’occupe depuis 2008 du Jardin Partagé Bel Air situé dans le prolongement du square Charles Péguy, le long des anciennes voies ferrées de la Petite Ceinture. Ce jardin fédère les habitant·es, du quartier autour d'ateliers de jardinage. L’originalité de la configuration de ce jardin réside dans le fait qu’il soit séparé en deux parcelles par la prairie naturelle qui se trouve au milieu. Certains jardiniers étant désireux de cultiver une surface plus large, l’association qui le gère s'est posée la question de solliciter une partie de cette parcelle prairie.
Pour nourrir la réflexion, une visite du jardin a été organisée avec l'association et un botaniste de l'Agence d'Ecologie Urbaine de la Ville de Paris. Ce dernier a pu présenter le rôle clé joué par cet espace en termes de biodiversité, en particulier aux abords d'un jardin potager qui bénéficie directement du passage des pollinisateurs, dont la présence est grandement favorisée par ce type d'espaces laissé à l'état naturel.
A la suite d'échanges très riches entre le botaniste et l’association, cette dernière a décidé de retirer sa demande et de conserver la totalité de la parcelle "Charles Péguy extension" à l'état de prairie et d'axer davantage les futures activités du jardin sur un volet pédagogique pour mettre en valeur l'apport écologique de cet espace.
Pour nourrir la réflexion, une visite du jardin a été organisée avec l'association et un botaniste de l'Agence d'Ecologie Urbaine de la Ville de Paris. Ce dernier a pu présenter le rôle clé joué par cet espace en termes de biodiversité, en particulier aux abords d'un jardin potager qui bénéficie directement du passage des pollinisateurs, dont la présence est grandement favorisée par ce type d'espaces laissé à l'état naturel.
A la suite d'échanges très riches entre le botaniste et l’association, cette dernière a décidé de retirer sa demande et de conserver la totalité de la parcelle "Charles Péguy extension" à l'état de prairie et d'axer davantage les futures activités du jardin sur un volet pédagogique pour mettre en valeur l'apport écologique de cet espace.
Le parc de Bercy, autre haut-lieu de la biodiversité dans le 12e
Le parc de Bercy, créé en 1993 à l’endroit d’anciens entrepôts de production de vin, est un des parcs les plus récents de Paris. Marqueur important de l’histoire vinicole de la capitale, son tracé n’en est pas moins résolument contemporain.
Composé de 3 parties - les parterres, la Grande prairie et le jardin romantique - cet espace vert abrite une faune et une flore particulièrement riches. Réservoir urbain de biodiversité, il a fait l’objet d’aménagements particuliers pour protéger et mettre en valeur les différentes espèces naturelles qu’il abrite.
Les visiteurs du parc peuvent, par exemple, s’arrêter devant une zone de mise en valeur des pollinisateurs et abeilles sauvages, située devant la Maison du Jardinage. Cet espace pédagogique permet d’observer les pollinisateurs à travers différents aménagements notamment des hôtels à insectes ou encore des spirales aromatiques. Un ensemble de panneaux pédagogiques permet d’en savoir davantage sur les espèces présentes.
Afin de renforcer la trame bleue de l’arrondissement, une mare écologique s’articule autour d’un sentier d’observation. Cet aménagement, à vocation purement environnementale, favorise le développement d’une faune et d’une flore spécifiques et constitue un point d’eau pour les animaux alentour.
Composé de 3 parties - les parterres, la Grande prairie et le jardin romantique - cet espace vert abrite une faune et une flore particulièrement riches. Réservoir urbain de biodiversité, il a fait l’objet d’aménagements particuliers pour protéger et mettre en valeur les différentes espèces naturelles qu’il abrite.
Les visiteurs du parc peuvent, par exemple, s’arrêter devant une zone de mise en valeur des pollinisateurs et abeilles sauvages, située devant la Maison du Jardinage. Cet espace pédagogique permet d’observer les pollinisateurs à travers différents aménagements notamment des hôtels à insectes ou encore des spirales aromatiques. Un ensemble de panneaux pédagogiques permet d’en savoir davantage sur les espèces présentes.
Afin de renforcer la trame bleue de l’arrondissement, une mare écologique s’articule autour d’un sentier d’observation. Cet aménagement, à vocation purement environnementale, favorise le développement d’une faune et d’une flore spécifiques et constitue un point d’eau pour les animaux alentour.
Deux espaces verts du 12e labellisés Refuge LPO
Le Jardin Ilan Halimi et le Square Saint-Eloi font partie des 27 sites parisiens ayant obtenu le label “Refuge LPO”. Créé par l’association Ligue pour la Protection des oiseaux, ce label marque l’engagement des gestionnaires à accueillir, protéger et favoriser la nature sur ces espaces. Cet engagement passe par l’exclusion de la chasse et de la pêche, la création de conditions propices à la faune et la flore sauvages ainsi que la mise en place d’actions pour lutter contre la pollution et réduire son impact environnemental.
A l’image des autres Refuges LPO, ces deux espaces verts du 12e bénéficient d’un suivi régulier de la LPO qui permet d’alimenter les informations disponibles sur la faune et la flore du site, et de dresser un bilan des améliorations constatées ou de celles attendues. La LPO est également amenée à réaliser, sur ces espaces, des actions de sensibilisation autour de la préservation de la biodiversité en milieu urbain.
A l’image des autres Refuges LPO, ces deux espaces verts du 12e bénéficient d’un suivi régulier de la LPO qui permet d’alimenter les informations disponibles sur la faune et la flore du site, et de dresser un bilan des améliorations constatées ou de celles attendues. La LPO est également amenée à réaliser, sur ces espaces, des actions de sensibilisation autour de la préservation de la biodiversité en milieu urbain.
Petit lexique de la biodiversité
Biodiversité ou diversité biologique
La biodiversité est la contraction de l’expression diversité biologique.
La biodiversité est la diversité du monde vivant depuis le niveau des gènes (diversité génétique), des espèces (champignons, plantes et animaux) et des écosystèmes (ou milieux de vie : eaux douces, eaux marines, forêts, tourbières, les prairies, marais, dunes, milieux urbains…).
La biodiversité est la diversité du monde vivant depuis le niveau des gènes (diversité génétique), des espèces (champignons, plantes et animaux) et des écosystèmes (ou milieux de vie : eaux douces, eaux marines, forêts, tourbières, les prairies, marais, dunes, milieux urbains…).
Trame verte et bleue
La trame verte et bleue est une mesure pour enrayer le déclin de la biodiversité. Elle consiste à préserver et restaurer les continuités écologiques au sein d’un réseau fonctionnel, aussi bien terrestre (trame verte) qu'aquatique (trame bleue) aux fins de permettre aux espèces végétales et animales de se déplacer.
Réservoir de biodiversité
Zone source de biodiversité où des populations animales et végétales peuvent se réfugier, s'alimenter, se développer et se reproduire.
Corridor urbain de biodiversité
Appellation désignant la liaison entre deux réservoirs de biodiversité, favorisant ainsi la circulation et le déplacement des espèces animales et végétales"
source : https://mairie12.paris.fr/pages/comment-favorise-t-on-la-biodiversite-dans-le-12e-17697