Immobilier : une embellie sous surveillance.
Après plusieurs années de marasme économique, 2015 pourrait annoncer un regain d’activité immobilière grâce, notamment, à des taux d’intérêt très bas et à une stabilisation des prix de vente. Dans l’ancien, ceux-ci ont même baissé de 0,6%, une réduction du coût au m² qui se confirmait depuis quelque temps déjà suite à une longue période d’augmentation vertigineuse. Une correction des prix qui vaut également pour la capitale puisque, à Paris, les prix ont chuté de 2,2% en moyenne. Corollaire, le nombre de transactions a connu l’année dernière une croissance de plus de 24% !
Un marché locatif parisien en berne.
Pourtant, les investisseurs continuent de bouder l’habitat parisien, aggravant la situation du marché locatif. Selon toute vraisemblance, la multiplication des annonces de réforme qui touchent l’immobilier comme l’encadrement des loyers ou la taxe sur les logements vacants en est la responsable directe. Ce qui ne devrait pas faciliter l’accession à la location dans la capitale par les familles modestes, repoussées vers des banlieues toujours plus éloignées de leur lieu de travail.
Une offre favorable aux acquéreurs dans le 12e arrondissement.
Dans le 12e, les délais de vente tendent à s’allonger tandis que les prix présentent une baisse réelle de 5 à 10% avec un montant moyen de 7780€ le mètre carré même si de vraies disparités perdurent d’un quartier à l’autre, avec près de 10% entre la Porte de Charenton et la place de la Bastille par exemple. De surcroît, les acquéreurs se montrent singulièrement exigeants et se détournent des logements présentant le moindre défaut. De la même façon, les superficies de plus de 75m² sont moins recherchées et trouvent difficilement preneurs à 7500€ le m².
Une situation contrastée selon les régions.
Sur le territoire français, la situation se révèle diverse car si les prix ont chuté à Lyon, ils ont sensiblement augmenté à Marseille. Par ailleurs, une dizaine de régions a subi un net recul des prix au mètre carré, notamment en Aquitaine qui perd 6,5% en un an. Une conjoncture contrastée qui devrait se maintenir en 2016 à moins qu’une hausse des taux d’emprunt, a priori peu probable si l’on en croit les experts, ne favorise une nouvelle flambée des prix.