Histoire de la rue de la Véga - Paris 12e
La rue de la Véga commence à l’avenue Daumesnil pour finir 390m plus loin au croisement de la rue de Montempoivre et de l’avenue du Général Michel Bizot. Long chemin rural connu au moins depuis le XVIIIe siècle, alors composé de l’actuelle rue de la Véga, d’une partie de la rue du Docteur Arnold Netter et de l’avenue du Général Bizot, elle rejoignait l’avenue de Saint-Mandé sous le nom de rue de la Voûte du Cours. Annexée à la voirie parisienne en 1863 lors de la création des huit nouveaux arrondissements de la capitale qui amputèrent la commune de Saint-Mandé, elle fut rebaptisée rue de la Véga dix-sept ans plus tard.
Un grand explorateur.
La Véga était l’appellation de la baleinière à vapeur commandée par Adolf Erik Nordenskiold lors de son périple vers les mers polaires (1878-1879). Finlandais né en 1832 à Helsinki, alors que la Finlande était encore un duché soumis à la Russie, cet explorateur issu de la noblesse suédo-finlandaise, mena de nombreuses expéditions en Arctique et fut le premier à découvrir le passage du Nord-Est, cette route maritime du nord qui relie l’océan Pacifique à l’océan Atlantique le long des côtes de Sibérie.
Le village de Saint-Mandé et sa tourelle.
Aujourd’hui, la rue de la Véga dépend du quartier administratif Bel-Air qui tient son nom d’une avenue qui abritait les plus riches villas de Saint-Mandé, peut-être par allusion au bon air qui y régnait grâce à la forêt de Vincennes ou clin d’œil à la belle apparence de ces demeures bourgeoises. Le hameau de Saint-Mandé dut son existence à la construction d’un oratoire destiné à abriter une relique du saint breton au Xe siècle, suivi trois cents ans plus tard par un prieuré, entraînant dès lors la formation d’un petit village. Au XIVe siècle, une tour y fut construite pour assurer une défense avancée du château de Vincennes. Une tourelle qui fut détruite mais laissa son nom à l’endroit, expliquant dès lors que la station de métro locale s’appelle Saint-Mandé-Tourelle.